"Contraindre" à Royaumont
Hier soir, à Royaumont, une pièce dansée de et par Myriam Gourfink et une autre danseuse, Cindy Van Acker, un beau moment qui va loger dans ma tête pour un bon bout de temps.. Une installation avec appareils pour le son,toutes choses venues de l'informatique , électroniques, électro-acoustiques.... et autour des petits espaces consacrés à la danse pour les 2 interprètes, des capteurs qui guident en temps réel les mouvements des danseuses.
j'ai suivi surtout Myriam Gourfink , plus visible pour moi dans l'espace des anciennes cuisines de l'abbaye.. Le costume m'a étonnée: des sangles, des légers rembourrages aux genoux, aux coudes, des porte-jarretelles , un genre de jupette en tissu très léger , tout cela dans une couleur chair rosée.. En noir cela ferait Barbarella.... Pour quelle planète va -t-on s'embarquer? Un espace sonore, un même tempo pendant une heure , dans lequel vont baigner les mouvements très lents des danseuses. Pendant la première demi-heure, j'ai été fascinée. C'est beau, envoûtant ;puis j'ai été gagnée par la tension qu'exige pour la danseuse un tel état" pré-transe", je remarque les orteils écartés, le corps qui tremble... et je suis épuisée. A la fin j'avais hâte que cela se termine Une performance comme une véritable et belle contrainte... Alors , une danse abstraite , de la non -danse ? Sûrement un désir d'aller jusqu'au bout des sensations qu'offre un corps que la danseuse habite pleinement