les 13 et 14 septembre à Royaumont
Ce furent deux journées bien remplies à Royaumont . Après la performance chorégraphique et électoacoustique de Myriam Gourfink, le 12 ,cela fait une immersion complète dans un éventail de tout ce qui peut être vu et entendu dans ce lieu magique qu'est l'abbaye cistercienne de Royaumont.
Les deux premiers concerts du samedi 13 présentaient les stagiaires des ateliers de composition en musique contemporaine; ils étaient une quinzaine partagés entre les concerts de 15h et de17h .J'ai préféré le second où les morceaux me paraissaient assez cohérents Je ne suis pas une fan de cette musique;, il me semble qu'elle ne m'apporte rien ;je ne sais quelle part du corps ,de la sensibilité, ou de l'intellect est sensée être touchée par ces sons froids et parfois agressifs...J'entre plus facilement dans le monde de la peinture abstraite . Le soir , 2 concerts consacrés à la lumière : "leçons de lumières , éloge de l'ombre ," puis leçons des ténèbres, office du samedi saint" avec extraits du compositeur espagnol de musique sacrée , Cristobal de Morales (1500-1553) Le premier concert , musique contemporaine avec scénographie que je dirais inutile , une espèce de cage en matière transparente (du tissu?) qui évoquait pour moi le football (horreur! doivent penser les convertis).. Le second concert par l'ensemble "Doulce Mémoire" , beau,( peut-être parce qu'il ne blessait pas les oreilles) et éclairé par des bougies A la fin , après les ténèbres, retour de la lumière après un formidable fracas près de l'entrée du téfectoire. la résurrection , l'apaisement . Il était plus de minuit...
Puis le dimanche 14, l'enchantement .Deux concerts judicieusement choisis, le plaisir retrouvé de la musique qui nourrit et rend léger et dont je sors avec l'impression d'être meilleure. D'abord , des cantates italiennes de Barbara Strozzi avec du Monteverdi en plus. J'étais aux anges , à en pleurer de joie .Le thème était : le lamento (la plainte) avec bien sûr celui d'Ariane de Monteverdi, maintes fois écouté et toujours aussi émue... Sur scène, le clavecin "touché" par Fabio Bonizzoni et la chanteuse,Roberta Invernizzi, merveilleuse. Au 2ème concert , deux cantates de Bach (214,et 201 ) Autre genre de beauté. Après la légèreté , la douceur des cantates italiennes, la force , la puissance de Bach, interprété par l'ensemble de la Chapelle Rhénane, dirigé de main de maître par Benoît Haller Je ne me lasse pas de Bach ..Ces deux concerts ont eu un grand succès avec de nombreux rappels....